Le D.S.P. (Digital Signal Processing)
est un procédé de traitement digital du signal destiné à en améliorer
la qualité principalement dans le but d’optimiser la compréhension de la
parole. Il peut s’appliquer au niveau des moyennes fréquences ou de la
basse fréquence dans la chaîne de réception du poste de radio. L’amateur
pourra intervenir plus facilement sur le traitement du signal BF soit
en achetant des équipements tout faits soit en les réalisant lui-même
grâce à l’utilisation de modules professionnels.
La
firme anglaise « bhi » commercialise par l’intermédiaire de plusieurs
annonceurs de la revue de tels produits plus ou moins élaborés. Nous
avons résolu de mettre en œuvre le module de base appelé NEDSP1061-PCB
qui est une platine de traitement du signal BF par élimination modulable
du bruit de fond. L’utilisation d’un autre produit, le NEDSP1061-KBD,
destiné à être intégré directement à l’intérieur d’un FT817 de YAESU a
été décrite précédemment dans les colonnes de la revue.
Le NEDSP1061-PCB
C’est
une petite platine de 2,5x3,5 cm qui s’intercale dans la chaîne basse
fréquence entre le préamplificateur (ou la détection) et l’amplificateur
de puissance, le plus souvent à la place du condensateur de liaison.
Il
nécessite une logique de commande qui définira 8 niveaux d’atténuation
allant de 4 à 65dB pour les signaux non essentiels et de 9 à 35dB pour
le bruit blanc.
Attention,
ce module ne réduit pas la bande passante et il ne pourra pas remplacer
un filtre à bande étroite pour la CW même s’il peut améliorer la
compréhension des signaux QRP. Sur les signaux Morse puissants il est
très peu efficace et n’élimine pas le QRM causé par des stations
proches. Cela se comprend puisqu’il est destiné au traitement de la
parole. En revanche pour la phonie les résultats sont spectaculaires.
Le schéma fonctionnel est simple à comprendre. Le signal analogique présent sur la broche n° 9
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est d’abord converti en signal digital. Ce signal digital est modifié par l’unité de traitement du signal en fonction de la connexion ou non des broches 1,2 et 3 à la masse. Huit positions sont possibles, pour 8 niveaux d’atténuation du bruit de fond. La broche n°8 permet de neutraliser l’action de cette unité. Ensuite, le signal digital modifié est converti à nouveau en signal analogique disponible sur la broche n° 10. L’alimentation électrique se fait sur la broche n°5. Elle est protégée d’une éventuelle inversion de polarité et la tension est ramenée à 3,3 V par un régulateur situé sur la platine. |
Brochage du circuit et montage mécanique
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La
photo du circuit parle d’elle même. Les plots notés de 1 à 10
correspondent aux connexions de la platine où l’on soudera des picots
qui s’enficheront dans un support correspondant. Ceux qui sont à
l’opposé, au nombre de 5, ne doivent pas être connectés. On peut
éventuellement y souder des picots à enficher mais uniquement pour la
rigidité mécanique. L’expérience montre que ce n’est pas indispensable
le circuit étant très léger.
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Le tableau suivant indique à quoi correspondent les broches :
Les
trois premières broches notées N0 à N2 permettent de définir le niveau
d’atténuation du bruit de fond. Elles correspondent à un code binaire
sur 3 bits allant de 000 à 111 soit en décimal de 0 à 7 ce qui nous
donne bien 8 niveaux d’atténuation.
la
broche n° 8 lorsqu’elle est à la masse désactive la fonction DSP et le
signal d’entrée se retrouve en sortie. Attention, ce n’est pas un
« by-pass » c’est à dire que le signal transite bien à travers de la
platine : en cas de coupure de l’alimentation il n’y a plus de
signal
en sortie. Si l’on veut réaliser un véritable by-pass il est nécessaire
d’utiliser un inverseur. Le fabricant indique le moyen de créer un
by-pass en cas de coupure de l’alimentation.
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Les
autres connexions ne nécessitent pas d’explications complémentaires :
alimentation, entrée, sortie. Tout cela est d’une très grande
simplicité.
Le
montage mécanique se fait grâce à des picots soudés sur les plots 1 à
10. On peut choisir des picots droits ou coudés selon le
montage
envisagé, horizontal ou vertical, et plus généralement tout connecteur
muni de broches au pas de 1/10 de pouce (2,54 mm), voire des fils de
câblage. Les trous étant métallisés il est possible de souder d’un côté
ou de l’autre.
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Sur
cette photo les cavaliers J0 à J2 sont en place comme à la livraison.
Ils permettent une programmation élémentaire de l’atténuation, bien peu
commode en pratique mais qui permet de faire des essais rapidement sans
câbler un système de commutation extérieur utilisant les broches 1 à 3
notées N0 à N2.
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Caractéristiques électriques et digitales du circuit
Caractéristiques électriques : ce sont celles du fonctionnement général de l’électronique
- L’alimentation
pourra supporter des tensions de 5 à 15V. L’utilisation d’un régulateur
de type 78L05 à 78L09 aura l’avantage de limiter le travail du
régulateur interne de 3,3V mais cela ne semble pas indispensable.
- Le
courant consommé étant de 50 mA maximum et les régulateurs 78Lxx
pouvant débiter jusqu’à 100 mA, il sera inutile de monter des
régulateurs plus puissants.
- Le niveau d’entrée du signal est de 50 mV au minimum, tension délivrée couramment par les postes de radio sur les sorties BF.
- Le
niveau de sortie du DSP permet d’ « attaquer » confortablement l’ampli
BF de son choix ou tout autre circuit ayant une impédance d’entrée assez
élevée (10 kOhms).
Caractéristiques digitales :
elles servent à coder le niveau d’atténuation (Plots notés N0 à N2) Le
tableau n’est pas très explicite. Voici ce qu’il faut comprendre :
- Le
niveau haut correspondant à un « 1 » logique est au maximum 3,3 V mais
il est inutile de s’en préoccuper car les plots sont portés
automatiquement à cette tension par l’intermédiaire de résistances
câblées sur la platine, à condition bien entendu de retirer les
cavaliers J1 à J3. Le niveau limite inférieur n’est pas indiqué sans
doute pour cette même raison.
- Le niveau bas est de 0,8V ou moins.
Cela nous permettra d’utiliser des diodes reliées à la masse pour
forcer un bit au « 0 » logique ce qui est bien utile nous le verrons
plus loin. En effet les diodes 1N4148 créent une chute de tension
inférieure à 0,8 V
Impédances
La
notice d’utilisation ne précise pas de façon explicite les impédances
d’entrée et de sortie mais les schémas d’application montrent qu’elle
sont d’environ 10 kOhms. Il ne faut surtout pas connecter
directement un casque ou un haut-parleur en sortie de ce circuit, leur
impédance est beaucoup trop faible.
La mise en œuvre du circuit
La logique de commande
utilise les broches 1 à 3 notées N0 à N2 pour définir les 8 niveaux
d’atténuation possibles. Le tableau ci-dessous résume les niveaux
logiques à appliquer sur ces broches pour les obtenir.
Nous
avons vu précédemment que le niveau logique 0 était obtenu par une mise
à la masse de la broche correspondante. Cela peut être par
l’intermédiaire d’un court-circuit (interrupteur) ou par celui d’une
diode correctement orientée
Exemples :
- Pour obtenir le niveau 1 : les trois plots doivent être reliés à la masse ;
- Pour obtenir le niveau 5 : les plots N0 et N1 sont à la masse, le plot N2 est « en l’air » ;
- Pour obtenir le niveau 8 : tous les contacts sont « en l’air ».
Pour
obtenir ces résultats il est possible d’utiliser les cavaliers fournis
ou une série de 3 interrupteurs mais ce n’est pas très pratique : nous
ne sommes pas habitués à compter en base 2 et la manœuvre de 3
interrupteurs n’est pas commode d’utilisation.
Il
nous vient immédiatement à l’idée d’utiliser un commutateur rotatif
appelé aussi « rotacteur » à 8 positions. Comme il y a 3 contacts à
commuter on pourrait utiliser un rotacteur muni de 3 galettes mais c’est
cher et volumineux. Il existe des commutateurs pour 1 circuit et 12
positions dont la course peut être limitée à 8. C’est ce qu’il y a de
moins cher, le prix des diodes étant minime. En revanche le câblage sera
un peu plus compliqué : un schéma explicatif sera bien plus explicite
que des discours.
Chaque position du commutateur est reliée à une ou plusieurs diodes, les liaisons étant représentées en couleurs afin de bien les distinguer.
Il
n’est pas possible de relier directement les plots N0 à N2 au
commutateur à 8 positions car cela conduirait irrémédiablement à des
erreurs. Il faut donc les relier par l’intermédiaire de 3 groupes de 4
diodes qui vont permettre de discriminer les 8 positions sans empiéter
les unes sur les autres.
Exemple :
La position 3 correspond d’après le tableau des commutations à : N0 = 0 / N1 = 1 / N2 = 0
Pour
obtenir cette combinaison il faut relier N0 et N2 à la masse par
l’intermédiaire de diodes. En suivant des yeux le trait orange on
vérifie que c’est bien le cas. En position 1 les 3 plots sont à la masse
et en position 8 il n’y en a aucun, ce qui explique que la position 8
du commutateur ne soit pas câblée.
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On remarque sur la photo ci-dessus les 12 diodes de commutation et, à droite, les fils de liaison vers le commutateur. Pour ne pas faire d’erreurs j’ai choisi comme sur le schéma une couleur de fil correspondant au code des résistances : position 1 marron, position 2 rouge, position 3 jaune etc. Le circuit DSP a été ôté, il vient s’enficher dans le connecteur situé sur la gauche. Quand il est en place il recouvre les diodes.
L’adaptation d’impédance de la sortie et l’amplification du signal
exemple de cas simple : avec un amplificateur pour casque ou un amplificateur BF de puissance.
Il
n’est guère nécessaire de commenter le schéma : la sortie du module DSP
est chargée par un potentiomètre de 10 KOhms dont le curseur est relié à
un ampli BF pour casque ou un ampli de puissance avec un haut-parleur.
Pour des raisons de simplification les broches 1 à 3 déterminant le
traitement du signal ont été omises.
Réalisation pratique : un amplificateur à DSP pour casque
Nous utiliserons pour cela un circuit LM386.
La description du montage est fournie par le constructeur. Nous
choisirons un gain de 20 en supprimant le condensateur de 10 µF mais
nous garderons l’ensemble des autres composants préconisés pour
amplifier de façon satisfaisante un signal en provenance d’un poste de
radio. L’inductance notée « Ferrite bead » sur le schéma est constituée
par 3 tours de fil émaillé sur un tore de ferrite récupéré, pour ma
part, dans une alimentation à découpage hors service (ordinateur). Voici
le schéma d’implantation et le typon de l’ampli DSP pour casque :
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Partie amplificateur : à gauche du schéma d’implantation
Le
potentiomètre de 100 Ohms et les deux résistances de 22 Ohms sont
facultatifs. Le potentiomètre permet de délivrer un signal équilibré
(balance) sur les deux écouteurs d’un casque stéréophonique, les
résistances limitent la puissance du signal. Elles peuvent être
remplacées par des courts-circuits (straps) si l’impédance du casque est
forte (32 Ohms) ou si l’on estime que le son n’est pas assez puissant
dans les écouteurs. Si vous possédez un casque monophonique il ne faudra
pas câbler le potentiomètre d’équilibrage mais seulement une résistance
en série adaptée à la sensibilité du casque et à celle de vos oreilles.
Vous
avez sans doute compris que ce qui est représenté comme étant un
ajustable de 10 kOhms est en fait une connexion pour un potentiomètre de
volume placé en face avant.
Les
deux picots reliés aux broches 1 et 8 du LM386 permettent de câbler si
nécessaire un condensateur de 10µF comme il est indiqué sur le schéma
d’application. Cela augmente considérablement le gain du circuit.
Personnellement je n’ai pas eu besoin de le faire.
Partie DSP et alimentation : à droite du schéma d’implantation
Le régulateur 7809 peut être avantageusement remplacé par un 78L09 le méplat du circuit étant orienté vers le haut de la page.
Le
support à 3 broches marqué « Diodes » est destiné à une diode
électroluminescente rouge/vert, les deux anodes placées à gauche et à
droite et la cathode commune au centre.
Les
3 picots situés juste au-dessus sont destinés à un inverseur double, le
picot de droite (+V) étant destiné au commun de l’inverseur dont le
rôle est de mettre en activité le module de traitement du signal (ou de
le neutraliser) et d’éclairer un voyant coloré (diode LED rouge/verte)
en face avant. Voir ci-dessus le câblage de l’inverseur. |
Le picot correspondant à la broche 8 du NEDSP1061 est noté « Stop » sur le schéma d’implantation.
Le connecteur à 10 broches est destiné à la platine DSP, le plot n°1 étant situé à droite. (Voir les photos de la réalisation).
Une
rangée de picots coudés soudée à l’emplacement noté « Commutateur »
est reliée par des fils de couleur aux broches 1 à 8 d’un rotacteur dont
la course est limitée à 8 positions, la broche n°1 du commutateur
rotatif étant reliée à la broche de gauche du connecteur (Voir photos).
On peut opter bien entendu pour une soudure directe des fils sur le
circuit imprimé mais le système « picots + connecteur » m’a semblé plus
pratique.
La broche commune du commutateur rotatif est reliée à la masse.
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Précautions à respecter
Avant
de connecter le module NEDSP1061 sur son support il faut vérifier le
bon fonctionnement de l’alimentation et de l’amplificateur BF.
- Vérifier qu’une tension de 9 V (78L09) est bien présente entre les broches 7 et 5 du connecteur DSP ;
- On
peut vérifier le bon fonctionnement de la programmation (broches 1,2 et
3) avec le montage ci-contre qui peut se réaliser « en l’air » : les
cathodes des diodes sont enfichées dans le connecteur DSP, broches 1, 2
et 3. En manœuvrant le rotacteur on doit voir s’éclairer les diodes
chaque fois qu’un 0 logique est indiqué dans le tableau des
commutations ;
- Ensuite
on shunte avec une queue de résistance les broches 9 et 10 du
connecteur DSP et l’on injecte sur l’entrée BF un signal convenable :
générateur BF ou sortie du TX si l’on a déjà réalisé les câbles de
liaison. On doit alors entendre confortablement le signal dans le casque
et pouvoir faire varier le volume avec le potentiomètre ad hoc ;
- Si
tout va bien on peut ensuite connecter le DSP (alimentation coupée)
puis procéder aux premiers essais avec le RX. Les résultats sont
évidents dès les premiers niveaux d’atténuation du bruit de fond. Au
niveau 3 par exemple en actionnant l’inverseur « direct/DSP » l’effet
est saisissant.
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Quelques photos de la réalisation
Intérieur câblé, module DSP retiré pour voir les diodes. Une pile de 9V peut remplacer l’alimentation externe. Un système automatique de commutation par diodes a été installé : en absence de tension c’est la pile qui prend le relais.
Vue
extérieure du boîtier : version très dépouillée, très « PRO » ! On
remarque la LED bicolore signalant la mise en œuvre du DSP. Ce système
de signalisation n’est pas vraiment utile : il suffit de placer le
casque sur les oreilles et d’ écouter la différence mais cela apporte un
petit cachet supplémentaire.
( à suivre…)
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Téléchargement - Partie - 1 | 4 M° |
Solutions DSP : distribuer le signal BF ( deuxième partie )
Avoir
une sortie DSP pour un casque c’est bien mais un peu égoïste : pourquoi
ne pas en faire profiter un second opérateur, les personnes alentour,
interfacer l’ordinateur et disposer d’un signal BF « à tout
faire » destiné à une chaine HI-FI, une sonorisation puissante, un
casque HF ou tout autre chose? Vous verrez que si vous avez déjà monté
le casque DSP vous n’avez pas perdu votre temps !
Le tampon (ou buffer en anglais)
Le
signal en sortie du DSP NEDSP1061-PCB est à haute impédance, environ 10
kOhms. Cela signifie qu’il ne peut pas délivrer l’intensité suffisante
permettant d’alimenter tous les accessoires que nous venons de décrire.
Il nous faut donc réaliser un circuit « tampon » qui aura une forte
impédance d’entrée et une faible impédance de sortie. Le constructeur du
DSP propose une solution très simple dont voici le schéma :
On
utilise dans ce cas un amplificateur opérationnel dont l’entrée
positive est reliée à la sortie du DSP et polarisée en tension par les
deux résistances de 10 kOhms. La sortie et reliée à l’entrée négative si
bien que le gain en tension de ce système est égal à l’unité. En
revanche il peut débiter un courant nettement supérieur. Pourquoi
fatiguer quand le travail est déjà tout fait ? J’ai donc suivi ce schéma
et… je n’ai
jamais
pu obtenir de bons résultats malgré mon acharnement et les diverses
variantes que j’ai pu apporter : changement d’ampli opérationnel,
montage inverseur etc. A chaque fois j’entendais un QRM venant très
probablement des circuits de conversion analogique-digital.
Comme
je venais de réaliser sans aucune difficulté l’ampli pour casque je me
suis dit qu’il ne fallait pas se compliquer la vie et réutiliser le même
montage. Pour mémoire voici le schéma déjà paru dans l’article
précédent. Il faudra bien entendu ôter le haut-parleur et l’on pourra
diminuer la valeur du condensateur de liaison :
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En
revanche le gain en tension est de 20 (données constructeur) et c’est
beaucoup trop pour les applications qui vont suivre. La solution
consiste à atténuer le signal d’entrée avec un potentiomètre ajustable à
la place du potentiomètre de volume utilisé avec l’amplificateur pour
casque.
Si
l’on a déjà fabriqué cet amplificateur on pourra l’utiliser comme
tampon. J’ai réalisé une nouvelle implantation des composants utilisant
un potentiomètre ajustable à plat qui est plus commode à régler lorsque
le montage est dans un boitier. Je ne reviendrai pas sur la partie DSP
et la commutation elles ont été décrites dans l’article précédent.
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Le typon et le plan d’implantation
Il
n’y a que très peu de commentaires à faire, on reconnaît le plan
d’implantation de l’amplificateur de casque à DSP. Il a été très
légèrement modifié comme indiqué précédemment pour un câblage plus
commode.
En sortie BF on obtient un signal puissant qui va pouvoir alimenter les montages en aval.
Le projet de distribution.
Dans les premières lignes de l’article nous avons envisagé plusieurs possibilités. Nous allons essayer de les réaliser toutes.
1- La
sortie auxiliaire est destinée à alimenter un appareil extérieur :
sono, casque HF etc. La réalisation sera des plus simples puisqu’il
suffira d’installer une prise extérieure reliée à la sortie BF du
circuit tampon ;
2- Deux
amplificateurs pour casque : j’ai souhaité cela pour pouvoir
« contester » au radio-club ou plus généralement en milieu bruyant. Les
opérateurs seront tranquilles et les personnes présentes ne seront pas
privées de son ce qui se produit lorsqu’on connecte un casque à la
sortie ad hoc du transceiver ;
3- Une interface vers un ordinateur pour utiliser les modes digitaux, même si l’on n’utilise pas le DSP ;
4- Un
amplificateur de puissance moyenne (7 Watts dans mon cas) permettant
une écoute confortable sans utiliser de casque, suivi d’un haut-parleur
de qualité extérieur au montage. Il n’est pas très difficile de
récupérer des enceintes venant d’anciennes chaînes HI-FI ou de toute
autre provenance.
Voici le schéma synoptique du projet.
Comme on peut le voir sur le schéma la ligne orange relie la sortie BF du tampon à toutes les entrées des modules définis précédemment. Ils sont donc tous placés en parallèle mais l’impédance qui en résulte est largement supérieure à l’impédance minimum admissible par le circuit intégré LM 386. Il a également été représenté la sortie BF de l’ordinateur vers le TX ainsi que la ligne actionnant l’alternat via un relais. L’option choisie a été la commutation par une ligne de commande du port série de l’ordinateur (Port de COM). La ligne verte verticale indique une séparation galvanique totale entre le PC et le TX.
Les modules
Chaque
module va être étudié et nous allons proposer une réalisation complète.
Il reste bien entendu que chacun pourra câbler ou non telle ou telle
partie du circuit imprimé selon ses besoins.
Module 1 : La sortie directe du signal BF vers un ampli extérieur n’a pas besoin d’être décrite : c’est un socle au choix.
Modules 2 et 3 : Les amplificateurs pour casques. Se référer à l’article précédent.
Module 4 : Amplificateur 4 à 7 Watts.
J’ai utilisé un module tout fait, acheté dans le commerce sous forme de
kit. Il existe certains modèles qui ne nécessitent que les
raccordements d’entrée et sortie ainsi que l’alimentation électrique.
Module 5 : Interface ordinateur.
On pourra se référer à l’article paru dans MEGAHERTZ n° 300. J’ai
retenu les solutions les plus simples possibles en particulier pour la
commande de l’alternat. J’ai gardé l’isolation galvanique entre le PC et
le poste de radio mais si l’on ne craint pas d’endommager ses appareils
de simples fils peuvent remplacer les transformateurs de liaison
600/600 Ohms. Pour être tout à fait honnête je ne connais pas de cas où
le PC ait endommagé le TX - en inversement – mais j’applique le fameux
principe de précaution.
Voici pour mémoire les schémas utilisés :
Ayant vérifié que la sortie de la carte PCMCIA qui simule un port de COM sur mon ordinateur portable fournit des tensions de +/- 5 Volts j’utilise un relais miniature adapté à cette tension. La norme RS232 est de +/- 12V. Il existe des relais miniatures pour cette tension, sinon on câblera R1 dont il faudra calculer la valeur en fonction de la résistance de la bobine du relais. On peut utiliser la formule :
R chute = R relais x (V alim - V bobine) / V bobine
Rchute étant la résistance à monter en série, Rrelais la valeur ohmique de la bobine du relais, Valim la tension d’alimentation et Vrelais
la tension nécessaire pour faire fonctionner le relais. Par exemple si
on alimente un relais de caractéristiques 5 V/600 Ohms avec une tension
de 12 V la résistance série nécessaire sera : 600 x (12-5) / 5 soit 840
Ohms. Une valeur normalisée proche conviendra.
Réalisation
On distingue sur la photo de la réalisation divers éléments :
1- La platine DSP de bhi-ltd ;
2- La platine « tampon » et commutation décrite précédemment ;
3- L’amplificateur de puissance 7 Watts : kit du commerce ;
4- Une
platine supportant essentiellement les amplis de casques, l’interface
ordinateur ainsi que quelques éléments de connectique ;
5- La face arrière avec tous les branchements ;
6- La
face avant avec les potentiomètres de réglage, le rotacteur,
l’interrupteur de mise en action du DSP. Les potentiomètres destinés au
réglage de volume des casques et de l’ampli BF sont des modèles avec
interrupteur qui permettent d’alimenter uniquement les modules utilisés
et évitant le gaspillage d’énergie.
Examinons
le plan d’implantation de la platine supportant les modules : Pour plus
de clarté nous avons varié les couleurs des pistes.
- En vert foncé la masse côté poste ;
- En vert jaunâtre la masse côté ordinateur ;
- En orangé le +V de l’alimentation ;
- En rouge le signal BF sortant du tampon DSP ;
- En bleu foncé les divers signaux BF ;
- En bleu clair diverses pistes reliées à l’ordinateur.
On y découvre de haut en bas :
- Les deux amplis de casques. Les pastilles notées « I » doivent être reliée à l’interrupteur du potentiomètre ;
- Au
centre et à droite on remarque les pastilles destinées au
potentiomètre à interrupteur de l’amplificateur extérieur (Ampli HP) ;
- Juste en dessous les pastilles nécessaires pour le branchement d’une sortie directe extérieure de la BF ;
- A
gauche vers le bas : l’interface vers l’entrée micro ou ligne de
l’ordinateur. Cette interface étant « passive » il n’y a pas besoin de
l’alimenter ;
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- En dessous à gauche l’interface vers l’entrée BF du poste. J’ai prévu de ne câbler qu’un ajustable réglé une fois pour toutes. Il est bien entendu aisé de le substituer par un potentiomètre en face avant ;
- En
bas à droite l’interface vers le PTT qui a été décrite et ne nécessite
pas d’autre commentaire. J’ai noté « RS232 » la ligne de commande sans
plus de précision car c’est le logiciel utilisé qui la détermine.
Petites idées pratiques :
Même
si le DSP est protégé des inversions (je n’ai pas essayé, j’ai
simplement lu la notice !) j’ai préféré insérer une diode puissante dans
le circuit d’alimentation. Je n’ai pas câblé de fusible mais j’ai
peut-être eu tort. Si vous avez de la place faites-le, trop de
précautions valent mieux que pas de précautions !
Pour
indiquer qu’un module est actif, et donc alimenté, j’ai installé des
LED témoin en face avant à proximité des potentiomètres de commande.
Lorsque le module est activé la LED correspondante s’éclaire.
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Conclusion
Ces deux articles montrent qu’il est possible d’apporter des solutions DSP et des aménagements du signal BF même pour des récepteurs de classe modeste ou pour les constructions d’amateur décrites à maintes reprises dans les colonnes de Mégahertz Magazine. La conception modulaire permet de ne câbler que les éléments dont on a besoin.
Les
heureux possesseurs d’appareils haut de gamme pourront y trouver
également un intérêt en ce qui concerne la répartition du signal BF,
décrite dans le second article. La sortie BF de leur poste de radio
sera parfaitement « tamponnée » et interfacée.
Dans
ce cas pour éviter de reproduire les éléments inutiles je joins le plan
d’implantation et le circuit imprimé d’un élément « tampon » dépouillé
de la partie DSP et commutation.
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Téléchargement - Partie - 2 | 10 M° |
Quelques illustrations de la réalisation
Téléchargement - Partie - 3 | 10 M° |
Bonjour cher Christian
RépondreSupprimerJe suis très heureux que vous diffusiez sur votre site cet article qui était à l'origine destiné à Mégahertz magazine, revue radioamateur hélas disparue comme toutes les autres en France à l'exception de RADIO-REF et uniquement parce que c'est la revue de l'association nationale (elle coûte bien plus qu'elle ne rapporte).
Pourquoi radio-club "Belgradois"? Belgrade n'a quand même pas émigré de Serbie en Belgique HI!
73 de Alain F5RUJ
Bonjour Alain,
RépondreSupprimerBelgrade est une commune proche de Namur.
Voici le lien de Wikipedia qui vous donnera toutes les infos relatives a l'emplacement de notre siège social.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Belgrade_(Namur)
En attendant de vous entendre, je vous adresse mes 73's.
Pascal
ON3NR
Pour le bien de ce Club, je me retire. Au revoir !!!
RépondreSupprimerLes personnes qui se frottent les mains d'avoir réussi à me décourager,
je vais m'occuper personnellement de vous faire bien comprendre ce que vous ne voulez pas comprendre.
Et cela dans le respect et uniquement pour que la vérité soit connue de tous.